louve Hommenivore
Nombre de messages : 226 Age : 37 Date d'inscription : 06/06/2006
| Sujet: jeux vengeurs. Mer 16 Aoû à 23:37 | |
| Je m'essaye à un nouveau genre. Un peu d'événements passé dans notre monde, un peu de fantastique et voici le début Je fermai les yeux en proie à une peur ancestrale. Je ne voulais pas finir comme tous ceux de ma religion. Quel était notre crime ? Celui d’avoir des convictions qui nous soient propres ? Mais dans quel monde vivions-nous ? Mon ennemi me frappa violemment avec une schlage et hurla à mon intention : « Aufsteh jude! » J’obéis et me relevai rapidement. Le coup qu’il m’avait assené me fit tourner la tête. J’évitai de le regarder, de peur de subir de nouveau sa violence. Son fusil était toujours attaché sur son dos et il riait, ravi de sa puissance. Soudain, il me poussa comme la première fois, et alors que je tombai à terre, il me roua de coups, de plus en plus satisfait. J’avais l’impression que chaque partie de mon corps allait exploser face à la pluie infernale qui s’abattait sur moi. J’empêchai mes larmes de couler : il en aurait été plus que content. Mon assaillant cessa soudainement. Il m’ordonna de me relever et hurla comme il savait si bien le faire : « Zeige mir deinen rücken, dreck!“ J’obéis encore, incapable de me rebeller contre un ennemi trop fort. J’abaissai le vêtement qui me couvrait afin de lui offrir mon dos comme il l’avait réclamé. Mon cœur me faisait plus mal encore que mon corps. Jamais auparavant je n’avais subi pareille humiliation. L’Allemand resplendissant dans son uniforme feldgrau s’acharnait sur moi. En fait ce n’était pas contre moi mais contre ma religion : j’étais juif. En cette année 193, la guerre était lancée contre mon peuple. Et pourtant nous ne vivions que dans la paix et le respect d’autrui. Je gémissais, faible dans ma tenue grise. Soudain je sentis le sang perler le long de ma joue. L’autre jubilait. Je me recroquevillais alors au bord de l’effondrement. J’essayai de voir à combien de pas de moi il se trouvait mais mes yeux étaient trop faible et je ne distinguai plus rien. Je tentai de ramper, comprenant que l’une de mes jambes était blessée voire cassée. J’attendais que l’Allemand ne vienne m’arrêter mais étrangement il ne vint pas. Je me retournai lentement, le sang se mélangeant à la pluie qui tombait depuis quelques instants. L’eau s’infiltrait dans ma nuque descendant le long de ma colonne vertébrale. Mon ennemi ne bougeait plus, le regard fixant quelque chose que je ne voyais pas. La peur avait déformé son visage, pourtant satisfait précédemment. | |
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