Un silence pour subir
Un silence pour un soupir
Un silence, comme je respire.
Un souffle d’orgueil,
Les larmes d’un écueil,
Tombent sur ma feuille,
Je suis le petit écureuil,
Qui s’effrite tel un mille- feuille.
Trop de crème, pas assez,
Trop de timidité, pas assez,
Trop subtile, trop futile,
Il faut bien composer
Avec ce qu’on nous a donné.
Marginale, je ne l’ai pas souhaité
Originale, pas plus calculé,
La vie a ajouté des coups de peinture,
Qui s’effritent à l’usure
De déconfiture en déconfiture…
Un silence pour subir
Un silence pour un soupir
Un silence, comme je respire.
Un souffle d’orgueil,
Sous la crème
Du mille-feuille
Un petit écueil
Craché sur la feuille.
Un chemin effacé
Dans la neige, enivrée,
Je trébuche au seuil
Tel un petit écureuil,
Fatiguée, délaissée,
Je languis au pied
De cette porte fermée.