De la part de nous-même dans nos écrits...

On fait souvent l'amalgame auteur/vie de l'auteur, quand est-il réellement?C'est pourquoi je lance ce petit sondage, vous pouvez bien entendu complèter votre réponse dans le topic si vous le souhaitez.

Vu mon style la réponse est evidente !

Je prête souvent une partie de mes valeurs, de mes peurs, de mes dégoûts, ou de mes expériences et ressentis à mes personnages. Mais je ne décris généralement pas de personnages les rassemblant tous au point de me ressembler. D'ailleurs pour mon roman, je dois me mettre dans la tête d'une jeune ado, pas toujours facile^^.

J'utilise l'écriture pour tuer mes vieux et récents démons, mais je ne dis pas que c'est moi, je reprends juste quelques traits de mon caractère, ma réaction et je créé le reste de sa personnalité. Ainsi que l'entourage, le monde, les "adversaires"

Si mes personnages devaient me ressembler, ils n'iraient pas loin dans la vie (ils courraient se cacher sous la table au moindre signe de danger, déjà, pour une histoire d'aventure ça le fait moyen)...

Globalement j'évite soigneusement l'autobiographie. Certains personnages ont pu hériter de certains traits de mon caractère, mais jamais beaucoup et jamais autant que moi, heureusement pour eux.

Je ne peux pas écrire un sentiment si je ne l'ai pas vécu donc automatiquement, je m'inspire de ma propre expérience de la vie mais après, les situations ne sont que des copies bien différentes... Justement, si j'écris, c'est pour m'évader, pas pour me retrouver confrontée à nouveau dans mon monde problématique...

Anilori, si tu te considéres vraiment telle que tu te décris (ce dont je ne doute pas) je comprends mieux le caractére de tes personnages... Mais peux-tu accepter qu'on pose sur toi un regard apréciateur? Ou le redoutes tu pcq tu ne saurais comment le gérer? D'où de multiples expériences sur le sujet que vivent tes héros... Enfin moi, ce que j'en dis...

Je ne me sens pas capable d'ecrire sur moi, que ce soit de facon directe ou détournée...

Ma vie est loin d'etre un roman.

Ce qui fait que je préfere inventer et m'évader au travers de personnages purement fictifs...
S'il m'est arrivé d'écrire par rapport au réel, cela n'a jamais touché à ma petite personne.
J'admire d'ailleurs celles et ceux capable de coucher sur papier des sentiments, des réactions propres à eux-meme;..

Siel

a b c d

Le Genre "intimiste" m'insuporte et m'exaspère! Il représente 60% de l'édition française et l'auto-spychanalyse du troisième sous-sol n'amère rien à personne, pas même à son auteur puisque la thérapie échoue car le voilà amené à écrire de nouveau...
Toute fois, l'écriture peut devenir un excellent "exorcisme", forcément on s'inspire de nos expériences de nos émotions... qu'avons nous d'autres?
Maintenant, l'Imaginaire permet bien des fantaisies, ce qui ne la signifie pas fantaisiste... Et avoir besoin de s'exorciser ou de s'auto-analyser, ne rend pas forcément talentueux. Nous avons tous des vécus différents, des sensibilités différentes, des maîtrises techniques de la langue diférente, donc...
Ceci dit: je peux prouver qu'un auteur n'a pas de "style propre" car à ce jour personne n'est encore parvenu à me deviner sous mes pseudonymes! Une fois même, un cr'itique est allé jusqu'à me comparer à mou-même!
Donc, pour conclure, personnelement j'écris sous le masque du "fantaisiste" et je joue autant avec moi-même qu'avec mes lecteurs, j'attend toujours que certains fassent le lien entre Moi et moi...
ne serait-ce pas là le fameux syndrome absurde du trop célébre "dédoublement de la personnalité" dont on affuble les auteur?

Ne jamais oublier, cher lecteur, que l'auteur est un homme (ou une femme d'ailleurs) qui vous raconte des histoire! Et personnellement je ne fais jamais confiance à quelqu'un qui me raconte des histoires... pas vous?

Pour ce qu'il en est de la confiance, beaucoup de comptines ne sont pas purement fictives mais déstinées à faire passer un message... Donc celui qui racontes des histoires n'est pas forcément un menteur mais peut être le sirop qui fait mieux passer le médicament...

J'ai répondu la c).
Mais bon, ces temps-ci je n'écris rien.

Thor a écrit:

Ne jamais oublier, cher lecteur, que l'auteur est un homme (ou une femme d'ailleurs) qui vous raconte des histoire! Et personnellement je ne fais jamais confiance à quelqu'un qui me raconte des histoires... pas vous?

J'aime cette idée, quand j'étais petite et qu'on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais: "raconteur d'histoires" D'ailleurs, j'étais une menteuse née, la reine du bobard! J'adorais raconter des histoires qui font peur et arriver à faire en sorte que mes camarades y croient.
J'aime joué avec l'image d'auteur, ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qui me ressemble, ce qui ne me ressemble pas et même jusqu'au faux récit autobiographique, je n'ai pas de problème de dédoublement de personnalité mais qu'est-ce que j'aime jouer avec!
Pour mes poèmes, j'use beaucoup de la première personne qui est parfois trompeuse, surtout quand je conjugue au féminin pour brouiller les pistes. Mes premiers poèmes étaient carrément écrits au masculin ! On me retrouve toujours dans mes textes mais il faut lire entre les lignes.
Là, avec la nouvelle que je suis en train d'écrire, je bats les records au niveau trouble de la personnalité et xa m'amuse beaucoup!Si vous aviez des doutes, je vous rassure: je suis complètement fumée!

Dahud a écrit:

Là, avec la nouvelle que je suis en train d'écrire, je bats les records au niveau trouble de la personnalité et xa m'amuse beaucoup!Si vous aviez des doutes, je vous rassure: je suis complètement fumée!

ça a l'air intéressant, dis donc

Aède a écrit:

Dahud a écrit:

Là, avec la nouvelle que je suis en train d'écrire, je bats les records au niveau trouble de la personnalité et xa m'amuse beaucoup!Si vous aviez des doutes, je vous rassure: je suis complètement fumée!

ça a l'air intéressant, dis donc

Dommage que le prochain Nocturne ne soit toujours pas diffusé en France, tu aurais eu droit à un apperçu de mon talent en la matière de dédoublement multiple de la personnalité!
Dahud si "xa" t'intéresse qu'on y bave sur ta nouvelle, tu sais où nus trouver... j'adore cha...

A vrai dire, elle est plutôt glauque, c'est pour l'AT solitude et pas encore fini mais justement c'est tellement triste comme sujet, que j'ai pas pu m'empêcher de rajouter mon petit clin d'oeil ironique, rien d'exceptionnel mais xa m'a amusé, je crois d'ailleurs que je vais en rajouter une couche dans la deuxième partie et sur le final! Viens d'avoir une idée justement!

Bonne écriture

Vu ma facon d'écrire, je ne pouvais que répondre "c".
Je dois être tombée dans le piège de l'écriture qui permet d'exorciser...
Mais en même temps je m'amuse beaucoup à essayer de ressentir les sensations de différents persos, totallement éloignés de ce que je suis...
Je crois qu'écrire m'empêche de sombrer, mais en même temps je découvre depuis peu le plaisir d'être lue, ce qui est totallement différent.
Au départ, je n'écrivais pas du tout pour être lue, ce qui peut sembler étrange...
Maintenant je me demande dans quelle mesure le fait de se savoir lue influence la manière d'écrire...mais c'est un peu hs là....

ce serait bien le choix multiple...
j'écris une autoboigraphie
parfois ce ne sont que des thèmes qui m'ont marqué
parfois des persos qui sont moi
parfois tout en même temps...

Certains thèmes ou situations sont inspirés de choses que j'ai vraiment vécues (je recycle tout, moi ), mais dans l'ensemble, je ne pense pas utiliser l'écriture comme un moyen d'exorciser mes démons, de me créer un moi idéal, ou autres. Et si je partage des croyances avec certains de mes personnages, je n'hésite pas non plus à tout balancer pour le suivant. Je ne me suis jamais complètement retrouvée dans un personnage ou une histoire. Ca me ferait trop bizarre, je pense.

J'ai répondu, très sincèrement "je ne sais pas" car c'est certainement un peu de tout en fonction des textes. Sauf certainement la première.
Enfin j'en sais rien.
Ce qui est certain, c'est que mes persos féminins principaux ne me ressemblent pas.
Eh non, je n'ai rien de Roanne. Je peux même affirmer qu'elle est ce que j'aimerais être et ne serai jamais .

Pour ma part, c'est la c, tout en étant parfois la d. Bon nombre de thèmes qui me préoccupent ou me passionnent se retrouvent dans mes écrits. Mais j'ai quand même deux personnages principaux qui me ressemblent, ou, comme j'aime le dire, sont des reflets de moi-même. L'un pour ce que je suis maintenant intérieurement, qui est quasiment côté caractère autobiographique ; l'autre est ce que j'ai été à une époque, mais en mieux ou pire, ça dépend du point de vue.

Je crois que je suis un peu toutes les réponses. J'aime raconter des histoires, j'aime jouer avec mon lecteur, mais je crois sincèrement que je suis tous mes personnages du plus gentil/lumineux en passant par le plus méchant/ténébreux... En passant par les plus pervers et les plus dingues...

Je crois, néanmoins, ne pas encore avoir oser franchir certaines limites... Je ne me sens pas assez fort pour me mettre dans la peau d'un violeur par exemple, car je suis inquiet de découvrir mes réactions lors de l'écriture de ce type de scène... Mais bon, j'ai encore pleins de choses à apprendre